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15574
: Laurent-Pichat Léon .
: Lettre autographe signée à Antoine de Latour
: .

". ""Léon Laurent-Pichat (1823-1886) / L.A.S 2pp. in-8 à Antoine de Latour (1808-1881) // Samedi 16 mai 1868 / Monsieur et cher confrère / Je me suis présenté chez vous, il y a quelques jours; je voulais vous remercier et causer avec vous. J’ai lu vos récits de voyages, vos précieux souvenirs à peine publiés, vos impressions entre ouvertes. J’ai revu, relu, repris, par cette heureuse occasion, vos poésies complètes. La vie intime et Loin du foyer. C’est toujours le même poète discret qui a voulu voir dans le sentier et qui n’avait qu’un pas à faire pour prendre le grand chemin. Vous ne l’avez pas voulu. Aussi M. Autran s’assied peut-être à la place où vous devriez être. Après ma visite, j’ai eu quelques courses ennuyeuses, pour me mettre en règle et hier je suis entré dans la maison où je fais le mois de prison que je dois à l’ancienne loi sur la presse. Vous m’excuserez, monsieur, et vous voudrez bien me permettre de remettre à d’autres jours la conversation dont je me faisais une fête. Je vous prie d’agréer l’assurance de ma considération très sympathique. Laurent-Pichat. // Léon Laurent-Pichat est connu pour avoir été l’un des trois hommes inculpés dans l’affaire de la première publication de Madame Bovary de Flaubert. Initialement publiée dans les N° du 1er et 15 décembre 1856 de la Revue de Paris, le roman de Flaubert s’attire les foudres de la justice. Flaubert en tant qu’auteur, Pillet en tant qu’imprimeur et Laurent Pichat, en tant que gérant de la Revue de Paris sont accusés du délit «d’outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs» selon la loi du 17 mai 1819. Une fois le procès gagné etMadame Bovarypubliée avec le minimum de coupures auxquelles Flaubert avait dû se résigner, il inscrivit sur son exemplaire personnel les lignes suivantes: «Cet exemplaire représente mon manuscrit tel qu'il est sorti des mains du sieur Laurent Pichat, poète et rédacteur propriétaire de laRevue de Paris. Quelques années plus tard, il devient rédacteur en chef du Phare de la Loire, qui deviendra Ouest-France, quotidien nantais républicain fondé par Evariste Mangin. A ce titre, il sera condamné en 1865 puis en 1868, toujours en vertu de la même loi sur la presse de 1819, à un mois de prison et 1000fr. d’amende. Antoine Tenant de Latour (1808-1881), auteur de La vie intime (1833) et Loin du foyer (1841 dans les poésies complètes), est le destinataire de cette lettre. Il est le fils de l’éditeur et bibliophile Jean-Tenant de Latour. Il fut le précepteur et premier secrétaire du duc de Montpensier. On lui doit de nombreuses traductions des classiques espagnols et italiens, insi que plusieurs études et compte rendus de voyages en Espagne. Il fut l’ami et le correspondant d’Aloysius Bertrand, l’auteur du Gaspard de la nuit, chef-d’œoeuvre de la poésie romantique."""

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